vendredi 20 septembre 2013

Let's (not) dance!


    
 credit : http://fr32c.free.fr/Am/index.php?post/2007/10/31/259-oui-mais-non

Ahhhhh, la rentrée! Il est donc temps de penser aux activités de Pitchounette, pour occuper ses mercredi et ouvrir ses perspectives(et faire gagner au moins une heure de tranquillité à son petit frère ) , tout ça...

Une chose est sure, le choix n'était pas cornélien! Depuis 2 ans, Bichette veut faire de la danse! Elle me l'a dit, répété, chanté sur tous les tons. Elle était restée bouche bée devant le cours de sa grande cousine de 7 ans et demi qu'elle avait accompagné à Pâques, me faisant jurer que ce serait pour cette année.

J'ai donc, en mère appliquée, entrepris une recherche  des cours de danse ouverts aux enfants de 4 ans pas trop loin de la maison. Et j'ai appelé, inscrit la puce pour un cours d'essai le mercredi suivant. Trop contente elle était ma Pitchounette quand je lui ai annoncé ça! On a même regardé une vidéo de cours d'éveil à la danse sur YouTube, etc. Au top de l'enthousiasme, chargée à bloc!

Le jour J, je réveille Petit Frère de sa sieste pour que nous ne soyons pas en retard, on expédie le goûter des deux lapins, un check du plan sur iMaps et Go! On file sous un ciel menaçant au pas de course pour 15 mn de marche jusqu'au studio. Un crochet par le bureau d'inscription où je précise que je reviendrai l'inscrire après le cours d'essai et zou, direction le vestiaire (bondé!). Pitchounette se change comme une grande, Elles ne sont que deux puces à ne pas avoir déjà la panoplie du petit rat de l'Opéra (mais comment elles ont fait, toutes? C'est leur premier cours, ever!) et nous voila devant la porte de la salle, avec Petit Frère qui tente toutes ses meilleures ruses pour se jeter du haut de l'escalier et Pitchounette qui ouvre des yeux grands comme des soucoupes.

La porte s'ouvre, les grandes du cours d'avant sortent, et les minipuces envahissent la salle dans une nuée blanche, sans même se retourner. Comble du truc, Pitchounette retrouve sa copine on/off de l'école, trop contente de la voir ici! Et contre toute attente, tout bascule à ce moment là! Pas moyen de lui faire franchir le seuil de la salle, elle me tire en arrière, résiste... J'essaye de la raisonner, lui explique que le cours va commencer, que sa copine l'attend, que ca va etre chouette, que je l'attends derriere la porte. Mais non. Elle veut que je vienne aussi ou elle ne rentrera pas. Seulement, c'est juste pas possible. L'autre puce sans tutu est sur le même mode. Et sa mère galère comme moi, Petit Frere tumultueux vissé à la hanche, pareil et Grande Soeur au fond du gouffre, bloquée. 

Pas très cool non plus, au bout de 2 minutes, la prof arrive et leur balance " Bon, vous venez maintenant ou je ferme la porte". J'explique à Pichounette que si elle n'y va pas, on rentre à la maison. Ben en fait ouais, c'est juste ce qu'elle veut, et file seule au fond du vestiaire remettre ses bottes et sa veste?!!? Moi, j'hallucine. Elle n'a pas fait de scandale, rien. Juste refusé d'entrer, déterminée, ferme.

Forcément, je suis passablement énervée, pour plein de raisons:
- les parents qui se moquent autour de nous (si, si, j'hallucine), genre "regarde la grande là qui veut pas y aller, pfff.... "
- d'avoir tout organisé, planifié, géré, speedé, tout ça pour rien
- de déception pour ma puce qui avait vraiment l'air d'avoir envie pourtant
- de déception pour moi aussi, peut-être?
- d'étonnement de la voir une fois de plus si différente des 20 autres gamines qui sont rentrées sans broncher
- de frustration pour tout ça...

Et on repart pour la maison sous une pluie battante cette fois, qui n'arrange rien à mon humeur!! Je marche à 100 à l'heure pour me calmer et puce courre à côté de moi sans broncher, la tête basse. Elle me fait de la peine, ma petite puce, mais je suis encore trop sous le coup de la colère pour lui parler de ce qui s'est passé.

En arrivant à la maison, je l'entend pleurnicher dans la salle de bains. 

Alors je vais la voir, et je la prend dans mes bras. Et je lui dit que c'est pas grave tout ça, que si elle ne veut pas aller à la danse, tant pis. Je lui explique pourquoi je me suis mise en colère, pourquoi j'en ai même versé quelques larmes. On se serre fort dans les bras. Et c'est juste à ce moment là que je me sens juste, à ma place de maman. Bien plus qu'en organisant toute cette histoire pour lui faire plaisir. Et dans cette étreinte, alors que je sèche ses larmes et que je l'assure de tout mon amour en respirant l'odeur de ses jolis cheveux, que je me dis que j'y arriverai peut-être, à la rendre heureuse, ma Pitchounette, et que l'amour est le meilleur outil pour y arriver.

Et puis la semaine prochaine, on essaye le Taekwondo!!! Si, si! Promis, je vous raconterai!


jeudi 12 septembre 2013

Perdue dans un labyrinthe...


Me revoilà plongée dans les affres du labyrinthe de la parentalité... Ou du gouffre, je ne sais pas très bien. 

Petit Frère commence à mieux dormir après une dizaine de jours catastrophiques (14 réveils par nuit, quand même!). Bon, j'ai mis ça sur le compte du changement de crèche , et à juste titre a priori puisqu'il ne s'est réveillé que 2 ou 3 fois ces deux dernières nuits. Ouf!

Mais comme ce serait trop facile comme ça, c'est Mademoiselle Grande Sœur qui s'y met, à m'en rendre chèvre! Tous les soir, c'est le guerre ouverte.
 Elle commence à courir dans tous les sens dès le dîner terminé, fait une pause le temps du quart d'heure d'histoire? puis c'est parti pour le train de la folie jusqu'à 21h45 ou pire.

 Et vas y qu'elle pleure (ou plutôt hurle, crie, gémit...), raconte (éructe) des choses incohérentes, sans queue ni tête, s'agite, se lève, saute sur son lit en hurlant, se met à courir dans la chambre, genre possédée. Certes, le mot est fort, et je suis plutôt cartésienne de nature, mais là vraiment je me pose parfois des questions...

C'est un enfer pour nous, car ce cirque nous pourrit les soirées et nous sommes épuisés nerveusement ce qui fait qu'on finit par se hurler dessus, Gentil Mari et moi, désemparés.

 Et quoi qu'il arrive elle ne s'endort JAMAIS seule. Il faut que je reste assise au pied de son lit pour que Mademoiselle s'endorme. Que je supporte. Que j'endure le tout. Même si cela prend des heures, parce que si je franchis le seuil de sa chambre, les hurlements redoublent, elle débarque en courant dans le salon et réveille son frère qui dort dans la chambre à côté et que je mets ensuite un gros quart d'heure à rendormir au sein. 

Je suis à bout de nerfs. Je lui dit des choses que je ne pense pas, parfois je hurle, je craque même, je lui donne une tape, après une heure d'impolitesses et d'injures qu'elle dirige contre moi. Et pourtant. Je suis tellement contre ces gestes de violence. Je me déteste après ça. Tellement fort. Ma petite puce à moi. Mon bébé. 

Certes c'est le début de l'année et sa maîtresse n'a pas l'air commode. 
Elle ne tient pas compte de nos demandes de ne pas faire faire la sieste à Grande Sœur et la punit parce qu'elle ne dort pas et fait du bruit. Ben oui mais ça fait plus de 2 ans qu'elle ne fait plus la sieste la miss, alors bon... que faire?

 Moi ça me ronge de la voir foutre sa vie en l'air comme ça. Je ne peux pas la laisser faire. Le lendemain elle est ingérable car trop fatiguée, et du coup, elle agace tout le monde : sa maitresse qui la punit, ses copains qui ensuite ne sont pas sympa avec elle et nous le soir, qu'elle pousse à bout.  C'est un cercle vicieux. En même temps je les comprends. Même moi, sa maman, je craque. Alors que je sais combien elle peut être adorable, dans son état normal.

Elle nous raconte qu'elle a peur, mais elle ne sait pas dire de quoi. Elle me dit qu'elle ne sait pas rester calme même si elle en a envie. Je vois bien qu'elle souffre aussi. Et moi je l'aime tellement fort, tellement avec mes tripes. Je veux tellement la voir heureuse. Être la pour elle, qu'elle le voit, le sente.

Je suis perdue, complètement noyée, je pleure tous les soirs, je suis au fond du gouffre, grave. Est ce qu'il y a une part de comédie (Elle ne fait pas ça avec mes parents)? Est ce qu'il y a un problème plus grave derrière son comportement? Est ce que c'est ma faute? Qu'est ce que j'ai raté?

En désespoir de cause, j'ai pris rendez-vous avec un pedopsy pour début octobre. Il faut que ça s'arrange. Je ne comprends pas. Ça m'angoisse affreusement et je me sens mal, vraiment mal devant mon impuissance. Et puis je l'aime tellement ma grande puce, je suis si fière d'elle!!

mardi 20 août 2013

Vive les amis!

Les amis, c'est juste un truc formidable! Le meilleur anti-dépresseur du monde, le meilleur psy aussi, sûrement.
Jeudi dernier, nous sommes partis pour 3 jours à la montagne, un coin magnifique : Serre-Chevalier, pour rejoindre des amis de trèèèèssss longue date sur leur lieu de vacances.
Et pourtant...Je suis partie limite à reculons, avec la peur de déranger, déprimée, fatiguée nerveusement, physiquement, au fond du gouffre. Limite honteuse, de moi, de nous, de tout ce qui a trait à moi. Et puis impossible de reculer, alors, on est quand même partis après 2 ou 3 crises à la maison, etc.

Déjà, nos petits monstres ont dormi dans la voiture, si, si! Petit Frère n'a pas hurlé des heures comme à son habitude, et Grande Soeur s'est elle aussi endormie au bout de 30 mn, ce qui ne lui arrive en principe jamais! Yes! En arrivant, dépaysement complet, la nature enfin! Et le plaisir de se retrouver après 6 mois, de se raconter plein de choses, de s'intéresser à autre chose qu'à soi.

Et au final, un super long WE, avec balades dans la nature, pique-niques, jeux, promenade à dos de poney,... Gentil Mari a même pu faire une graaaannndde descente en VTT avec son pote.  Les enfants se sont super bien entendus et Grande Sœur voulait carrément qu'on aille habiter avec eux pour toujours :-)  Le top! Et il faut dire que sans le montrer, nos amis se sont carrément bien occupés de nous. Ils ont géré toute la logistique sans jamais nous le faire sentir, toujours avec le sourire. Que du bonheur!

Bref, je suis repartie de là regonflée, optimiste, apaisée... Comme si j'étais partie 3 semaines en vacances.

Vivement l'année prochaine! Mais cette fois, on essayera d'être plus opérationnels, promis!

17 mois après...



Voilà un peu plus de 17 mois que mon petit bonhomme est venu au monde... 17 mois de bonheurs intenses et de moments plus difficiles, de nuits sans sommeil et de journées pleines de rires, de course contre le temps et de moments d'éternité... 17 mois pour le regarder grandir, pour admirer cette complicité qui se créée avec sa grande sœur, pour s'extasier sur ses progrès qui ont d'autant plus de valeur que tous étions si inquiets après sa naissance si traumatisante, pour lui et moi.

Et pour la première fois depuis ces 17 derniers mois, j'ai l'impression d'exister de nouveau en tant que personne, en tant que moi. Je retrouve un peu de qui j'étais "avant". Je prends le temps de faire quelques petites choses pour moi, d'écouter de la musique, de choisir mes lectures, de faire quelques exercices de gym, etc. J'ai le sentiment que même mon corps retrouve sa structure d'avant. Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est un sentiment très fort. Un peu comme de rentrer chez soi après un périple de 17 mois. J'avais vécu la même chose après la naissance de ma grande, mais moins longtemps. Environ 9 mois. Et de manière moins intense aussi sans doute.

Pendant tout ce temps, je me suis construite comme maman de deux enfants, j'ai accepté au plus profond de moi que ces deux petits êtres étaient mes enfants, que je leur devais le meilleur, le droit de grandir dans les conditions les plus favorables que je pouvais leur donner. Et que me reconnaitre le droit à me faire plaisir, à m'écouter de temps en temps, faisait partie de ces conditions. J'ai fait le deuil de certaines choses qui ne font plus partie de ma vie et qui faisaient au préalable partie de mon identité. Pour certaines, ce n'est que partie remise, comme pour ces voyages au bout du monde dont je rêve toujours, ces heures passées à jouer de la guitare et ces longs moments de lecture dans le calme.

J'ai aussi accepté de les laisser grandir. J'ai compris qu'ils ont le droit d'être eux-mêmes, pas ce que je voudrais qu'ils soient. Et que c'est bien comme ça, même si je soupire parfois intérieurement quand je vois que les enfants des autres sont calmes et tranquilles et que les miens courent dans tous les sens en hurlant.

Et tout ce (long) travail sur moi fait qu'aujourd'hui, j'ose prendre la parole sans bafouiller, j'ose regarder les autres dans les yeux, sans me sentir inférieure, nulle, sans valeur. J'ose me dire que je vis aussi pour moi et que personne ne peut décider à ma place de la valeur de ce que ce que je suis. Et c'est ça aussi que je veux transmettre à mes deux enfants, avec tout l'amour possible.


mercredi 31 juillet 2013

De vraies vacances!!

 



N'allez pas imaginer que ma petite famille et moi sommes en partance pour les confins himalayens... Mon chef ne s'en remettrait pas... Des vacances?! Loin du bureau?! Quand lui est en vacances? Vous n'y pensez pas!!
Non, juste que je bosse cette semaine (plutôt calme, en plus) et que c'est Gentil Mari qui prend la relève et se colle à la surveillance/gestion/animation de nos deux petits anges depuis hier.

Et quel bonheur pour moi de pouvoir me préparer normalement le matin, prendre une douche sans spectateur et sans stress, prendre le temps de prendre un petit dej', partir sans mes 10Kg supplémentaires pendus dans le porte-bébé, respirer l'air frais d'un matin d'été sans courir dans tous les sens. Et le soir, décoller du bureau a H+4 minutes sans avoir à rouler comme une folle du volant en insultant la moitié de mes congénères automobilistes devant l'angoisse d'arriver en retard à la crèche! Et pourquoi pas même faire quelques courses sans hurlement et impatience! Et tout ça, parce que c'est l'Heureux Père qui gère!  Au final, ça devait faire 18 mois que ça ne m'était pas arrivé.

Et ça fait un bien fou! Incroyable! 

En plus, il ne fait pas les choses à moitié : glaces, manège, parc, parties de cache-cache, déguisements, et même maquillage de papillon pour Grande Soeur!
!
Bon, après, c'est sur, il y a le revers du truc... Quand je rentre le soir, la maison ressemble à une zone de guerre... Il y en a PARTOUT, la table n'est pas débarrassée depuis le petit dej', la machine n'a pas tourné, le lave-vaisselle déborde, etc. Mais, mes deux petits anges et leur papa se marrent comme des baleines et ont l'air tellement heureux! 




Varicelle!!

 
Finalement, on a pas échappé à cette implacable varicelle! Les antibios prescrits pour une otite doivent y être pour quelque chose... Mais ça n'a pas loupé!
La bonne nouvelle, c'est qu'on l'a trouvé super sort cette fois, rapport à celle de Grande Sœur qui me donne encore des sueurs froides. En gros elle a démarré un dimanche soir, premier bouton planqué sous le cou qui ne laissait pas de doute. Deux jours de fièvre et plof, mégalopole pêche à nouveau. Petit frère est retourné à la crèche dès le vendredi de la même semaine, en pleine forme et pas trop défiguré! Le top!

Le truc c'est que sa sœur a trouvé le moyen de nous faire une angine en même temps! Joie, bonheur! La dernière semaine de classe en plus. Du coup, je me suis retrouvée avec 2 petits loups malades le mardi et le mercredi. Mais la aussi, ouf, on a sauvé les meubles et Grande Sœur est retournée à l'école le dernier jour pour dire au revoir à tout le monde autour d'un bon goûter dans la cour offert par les parents (que j'ai loupé, bien sur, rapport à mon chef pas trop d'accord pour que je m'absente à 17h après deux jours off pour enfant malade...)

Et de deux bonnes choses de faites quand même : varicelle et fin de première année de maternelle! Pfiou... Ce que ça passe vite!

lundi 8 juillet 2013

C'est les vacances : au secours!!!

 




Ben oui parce que je ne sais pas chez vous, mais ici, c'est un casse-tête digne des pires cauchemars de nos petits loups! 

Certes, Grande Sœur fait plaisir à voir, un énorme sourire sur la figure, qui saute de joie dans tous les sens à l'aube de ses premières Grandes Vacances. 
Ca y est! 
Après un gentil cadeau de la maîtresse (un joli livre "Le Merle Blanc"), un petit goûter d’au revoir sous le grand arbre de la cour avec son papa et son petit frère en pleine varicelle (vive les regards noirs des autres heureux parents), de grandes embrassades avec son ATSEM et sa merveilleuse maitresse, tellement gentille, qu'elle ne reverra pas de suite, car elle était remplaçante, le pestacle de fin d'année trop mignon et répété avec entrain chaque jour pendant 2 semaines...c'est fini. Cette année de Petite section qui m'avait tant intriguée, émue, inquiétée un peu aussi... terminée! 

Et là aussi, comme à la rentrée, plein d'émotions qui remontent à la surface pour moi, les souvenirs de mes vacances, les émotions de mon enfance... 

Mais voila, car il y a un "mais"... une ombre vient ternir ce joli tableau et ce splendide soleil qui a fini par arriver : comment s'organiser??

Mais pourquoi j'ai pas pensé à ça quand j'ai fait mes études?! J'aurais fait prof, moi! Ben non, raté! A quoi je pensais ce jour là?
  Et comme j'ai repris le boulot en janvier, à 80 %, et que mon employeur, qui n'a rien de Mère Theresa, m'a sucré toutes mes RTTs, 20% de mes congés et 20% de mon salaire, je n'ai pas de congés pour cet été!! Et c'est là que ca se complique... Les heureux grands parents sont loin, Gentil Mari n'est pas fan du centre aéré qui est à l'opposé de notre trajet habituel et la créche privée à prix d'or de Petit Frère est fermée en Août! Youpi!

Pour l'instant, rien n'est encore arrêté mais promis, je refais un statut dans quelques jours.