jeudi 11 juin 2015

La galère du soir...


Depuis tout petits, mes chers enfants ont du mal à s'endormir. 
Mais pas juste un peu...
C'est juste une galère sans nom, qui fait halluciner tous nos proches et nous tape sur le système. Nous pourrit la vie. 

Je crois pouvoir dire que pour Grande Sœur nous avons tout essayé : homéopathe, ostéopathe, kinésiologue, naturopathe, conversation avec le pédiatre (genre, il a des pouvoirs magiques...), séances chez la pédopsychiatre, menaces, tableau des récompenses, etc. Rien n'y a fait! 
Bébé elle s'endormait au sein, puis aux bras, puis avec l'un de nous, puis avec ma main dans la sienne à 4 ans  ... Elle fermait l’œil vers les 23h, parfois plus tard, et se réveillait toutes les nuits au moins une fois, souvent trois. Youpi! 
Le tout a duré jusqu'à l'entrée en Grande Section, cette année. Maintenant qu'il n'y a plus de sieste obligatoire,et qu'elle a mûrit un tout petit peu, on a trouvé un a peu près un rythme de croisière : dodo vers 21h15/21h30 (elle est au lit à 20h30, quand même), mais porte grande ouverte, avec l'un de nous assis sur le canapé, bien visible depuis son lit. Et encore, elle met longtemps à arrêter de jouer, de discuter, de se plaindre etc. 

Sans compter que pour elle et son frère, l'équilibre est ultra fragile. Genre, ce WE, nous sommes partis en région parisienne depuis nos montagnes pour une fête de famille. Au vu des 6h de voiture qui nous séparaient de l'objectif, on s'est dit qu'on allait faire une halte pour la nuit, dans un ravissant hôtel, plein de charme, qui proposait une chambre type junior suite c'est à dire avec deux espaces couchage bien distincts l'un de l'autre, pour les enfants et nous. Nous avons débarqué à 21h...et à 23h, aucun des deux ne dormaient et ils mettaient un cirque sans précédent. Désespoir. 
Idem le deuxième soir, chez la famille qui nous logeait... Re-désespoir. Le tout avec des réveils à 6h / 6h30. 
Au final on a écourté, on est parti un jour avant, dégoutés. 
Et depuis, cerise sur le milkshake (oui parce que j'aime pas bien les gâteaux...), ils sont décalés : impossible de les faire dormir avant 22h30. Et au passage, Petit Frère nous a fait du 40°C de fièvre dans la nuit de lundi à mardi et était vraiment bien malade hier et aujourd'hui (juste fièvre, mais pffff...) sans pour autant faire de sieste, ou s'endormir plus tôt. 
Et même s'il se réveille rarement la nuit, contrairement à sa sœur (encore aujourd'hui, à 6 ans, oui, oui), l'endormissement est une galère indescriptible!! 

Voilà. Je n'ai pas de solution. Nous avons instauré des rituels clairs depuis belle lurette: il n'y a pas d'écran le soir, ni la journée en général, nous tamisons les lumières à partir de 20h et commençons les histoires calmes dans le lit vers 20h aussi... Rien à faire... 
Et au final, nous n'avons plus de vie sociale, car nous déclinons toutes les invitations en soirée, et nous n'avons plus aucune vie de couple. Il y a même des jours entiers où nous n'échangeons que quelques mots, Gentil Mari et moi, endormis en même temps ou même avant Petit Frère, qui ne s'endort qu'avec nous deux à ses côtés, vers 23h. 

Nos soirées se résument à endormir nos enfants, de 20h à 23h (et avant ça, il y a le bain, le repas, etc.). 

Ça y est, je vous ai raconté tout ce que j'avais sur le cœur. 
J'en pleure souvent. 
Ça pèse lourd et je n'ose plus en parler à qui que ce soit dans la vraie vie, car les gens nous prennent pour des incapables laxistes, victimes de nos échecs et ne se privent pas toujours de nous le faire savoir cruellement, y compris nos plus proches. 

Finalement, je me sens un peu moins seule, à travers ce simple post sur mon blog que je néglige trop souvent (un peu beaucoup à cause de ça aussi...). 

Et puis je me dis que peut-être certains d'entre vous ont connu ça et s'en sont sortis? 6 ans et demi sans soirée et sans vrai sommeil, c'est long, alors si vous avez des idées, je prends tout, même les trucs de rebouteux, de lunes, de crapauds... Je suis open!!

vendredi 24 avril 2015

Comment choisir?

C'est assez manifeste, j'ai tendance à me torturer le cerveau, et parfois pour pas grand chose... Mais là, je me sens démunie. 
Certes, je me suis lancée dans une démarche de reconversion, qui finalement n'est plus aussi excitante que prévu. Ben oui, juriste d'affaires, c'est prestigieux, mais pas très fun. C'est sur que journaliste me faisait plus rêver, mais vraisemblablement pas Gentil Mari, ni les autres.
J'en arrive à la conclusion que je vais me remettre à chercher du travail, juste ça, et oublier mes rêves et tout le reste. 
Oui mais voilà, dans l'histoire, il y a mes deux adorables petits monstres, qui me font tourner en bourrique quand ils sont avec moi, mais qui me manquent terriblement dès qu'ils sont loin de moi. 
Et je sais que si je reprends un boulot au niveau de responsabilité attendu pour ma formation et mon expérience, on ne se verra plus beaucoup, eux et moi. Je serai de nouveau stressée, débordée... 
Plus de mercredi tous les 3 (Petit Frère a eu 3 ans, adieu congé parental), plus de matinées tranquilles sur le canapé à dire"encore 2 minutes, et on file", plus d'activités périscolaires à la carte, ni de fin de journée au parc à s'émerveiller devant les 9 petits canetons qui viennent de voir le jour... D'un autre côté, je serai contente de nous permettre de retrouver notre niveau de vie d'avant, d'avoir une vie intellectuelle riche et challenging, d'échanger avec des gens qui m'écoutent, me considèrent, et avec qui je peux échanger sur des sujets complexes. 
Mais j'ai du mal à trouver le juste milieu... Dans les deux cas, il me manque quelque chose. Certes, choisir c'est renoncer. Mais comment faire le bon choix?? Et ça commence à m'empêcher de dormir.

mardi 10 mars 2015

J'ai essayé...



 
Crédit : Walt Disney

Oui, vraiment. Très fort. D'être une mère exemplaire, une femme d'intérieur irréprochable, une adulte calme, posée, responsable. Une femme élégante et soignée... Et bof. Au final, ça n'a pas super bien marché... 

Alors j'ai décidé d'être fidèle à moi même, d'arrêter de lutter.

Oui, je suis un peu l'éternelle ado. Oui j'ai des idéaux que je ne veux pas renier pour faire bien. Oui, je déteste le rose et je me sens ridicule en jupe, ou avec un pull pastel. Oui je ne me sens bien qu'en jean, en noir, en marchant vite et avec des lunettes de soleil sur le nez. Noires. Les musiques mièvres, douces et apaisantes pour essayer de calmer les enfants, très peu pour moi. J'aime le rock, hard rock, le metal, le rap qui tâche... Et en fait, mes enfants aussi.

Le désordre ne me dérange pas, surtout si j'en suis l'origine. Porter un vieux jean patte d'eph avec des converses pour la sortie des classes, ça me regarde. Et mes enfants adorent les pâtes, alors oui, ils en mangent un soir sur deux. Et ils aiment encore plus les légumes vert, et toc. Et même, quelque fois, ils retournent le parc de jeux à eux deux... Et crient en pleine rue. Si, si.

Alors voilà, ce blog signe le retour de mon vrai "MOI". De qui je suis. De ce que j'ai cherché à renier, occulter, avec énergie, au prix de crises d'angoisse, d'un stress incroyable et d'une autoflagellation quasi-permanente.

Tout ça passe par plein de choses, parce que même si j'ai décidé de m'accepter, ça ne veut pas dire que je renonce à améliorer deux ou trois petits trucs...

D'abord, je suis en "reconversion professionnelle". Autrement dit je glande réfléchis intensément à ce que je vais faire quand je serai grande. Ben oui, je n'ai "que" 35 ans. Mais il n'est jamais trop tard, pas vrai? Et puis en passant, je prends du temps pour criser en m'occupant de mes chères petites têtes blondes de 3 et 6 ans.

En parallèle, j’ai décidé de perdre ce cher petit bidon qui laisse tout le monde dans le doute quand à un éventuel futur petit chérubin en gestation : NON, il n'y aura pas de troisième. Mosieur mon mari est très clair là dessus. Donc autant être claire avec moi même aussi (un truc refoulé? Ou çà?). Du coup, je prends le taureau par les cornes, ou plutôt le kettlebell par la poignée et j'attaque le BBG de Kayla Itsines, si, si. Mais bon, comme je suis quand même un peu du type loser, c'est pas gagné, hein... Je vous raconterai.

J'ai aussi deux ou trois trucs à régler avec ma mère, mon passé, tout ça...

Et pour clore cette année du changement, Gentil Mari et moi nous tâtons à déménager cet été, à Aix.

Avec tout ce suspense... Pfiou... Je vais avoir de quoi raconter, moi!

lundi 9 mars 2015

Couette vs turbulette


 Crédit : La Redoute
 Le Caradou de Grabnde Soeur qui, en son temps, a sauvé nos nuits!

Un grand débat qui nous a animé il y a quelques semaines, dans la maison des foufous! Oui, parce que Petit Frère a les turbulettes en horreur! Déjà tout petit, beurk, pour le mettre dedans, c'était la lutte. Mais là, c'était devenu la cata! On a eu beau tabler sur le modèle le plus long et large du marché (il faut dire qu'il mesure déjà plus d1m, le bougre!), rien à faire. Surtout qu'en grandissant, il a bien compris comment les ouvrir pour en sortir de ces satanées gigoteuse, et quelque soit le modèle! 
Et puis à Noël, ma tante et mon oncle nous ont fait donc d'un superbe petit lit en forme de la voiture de Oui Oui, construite par leurs soins pour leur petit fils devenu grand. 
Petit Frère l'a adopté de suite, mais avec son lit de "grand" plus moyen de l'approcher avec une turbulette.

Gavée Lassée des crises répétées, j'ai pris mon petit clavier en main, et je lui ai trouvé une couette, et deux oreillers bébé d'occasion, avec le linge de lit qui va bien.
Je ne vous raconte pas la tête du lapin : ravi qu'il était! 
Seulement, la nuit venue, bonjour la cata! Et valse la couette, et tape la tête sur le montant du lit, et valdingue le drap... En deux temps trois mouvements, loulou était entièrement découvert, choppait la crève (oui, je sais, les microbes n'ont rien à voir avec le froid, mais quand même) et se réveillait en pleurant et réclamant la tétée... Argh! Le super méga mauvais plan! Au final il passait les 2/3 de la nuit dans notre lit. Échec.

A force de réfléchir, mon ingénieurx de gentil mari et moi avons trouvé la solution ultime qui nous garantit des nuits (presque) paisibles : les deux oreillers dans le lit qui protège sa petit tête des vilains panneaux latéraux et surtout un "bordage" de l'extrême qui saucissonne  notre petit chéri et l'empêche de se découvrir à tout va.

Et puis dans quelques temps (pour notre futur potentiel déménagement, qui sait?), quand il passera dans un vrai lit de grand on fera comme pour sa sœur : un bon vieux caradou, zippé de haut en bas, et hop, personne ne bouge.

Pour Grand Sœur, c'était l'investissement le plus rentable du siècle : a 6 ans, elle dort toujours dans les 2 siens, achetés il y a plus de 3 ans, car elle gigote incroyablement...

Sur ce, bonne nuit!


vendredi 16 janvier 2015

Les bonnes blagues de Petit Frère






Ah ben oui, pour une fois, je m'en souviens, et il m'a bien fait rire mon petit clown...

Alors hier soir, je lui demande s'il sait dessiner un bonhomme. "Nan". Bon, OK. 

Je lui dis : je te fais un modèle si tu veux et tu essayes ensuite". "Mmmmm". J'attaque mon oeuvre d'art, hyper simplifiée pour l'occasion : juste un rond pour la tête, un gros rond pour le corps, des bras et jambes bâtons, des points pour les yeux et le nez, puis pour finir, de petits traits bien droits sur la tête pour faire les cheveux...

Petit Frère me regarde alors, consterné et à moitié hilare : "Mais, maman, elles zont pas de cheveux les tortues"... Euh... J'ai éclaté de rire : "Mais c'est pas une tortue, c'est un bonhomme". "Beuh nan maman, regarde, t'as fait une carapace là"...

Un truc est sûr, on a bien rigolé!!!

En revanche, pour le dessin de bonhomme, on n'a pas avancé!!

Et de deux...






Photo : Claire's
Elle est revenue! Qui? La Petite Souris! Eh oui, ma grande fille a perdu sa deuxième dent mardi! (Pour les amoureux du détail, c'était l'incisive inférieure gauche, qui bougeait depuis le mois de novembre au moins). Mais pour autant, pas de ratoune à mettre sous l'oreiller. Comme la première fois, la miss ne sait pas où elle est passée! Elle pense même l'avoir avalé toute crue (en même temps, je vois pas comment elle aurait été cuite...)! 
Bref, la toujours généreuse Petite Souris a opté pour un petit cadeau cette fois-ci : un mignon bracelet My Little Pony, que notre petite édentée a tout de suite adopté.


Le temps a passé...






Beaucoup de temps...

Et au vu des évènements qui ont secoué la France ces derniers jours, et qui m'ont secoué, moi, je ne peux que reprendre ma plume.

Parce que devant tout ça, je me suis d'abord retenu de pleurer, parce que mes petits étaient là (on était mercredi) et qu'ils n'auraient pas compris... Et puis je dois dire que je ne voulais pas y croire, que je n'avais pas de mot, que j’étais désemparée. Puis j'ai pleuré.



Après est venue la peur, celle de laisser mes enfants le matin, celle de me promener dans un grand magasin, ou même d'aller faire mes courses, au sous sol du Monop' d'en face (Parce que, et si...).

La colère a ensuite dominé : mais comment est-ce possible? Qui peut prendre les armes pour de tels motifs? Et puis qu'est-ce qui justifie de prendre les armes? Et quelle image, pour nos enfants surtout. 
Et j'ai pris le temps cette fois, le jeudi soir, d'expliquer, d'aborder les valeurs qui me sont si chères avec ma fille. De lui parler du droit d'exister, de s'exprimer, de rire, mais aussi du devoir de tolérance, de respect, du "vivre ensemble".
J'ai rassuré ma grande fille qui m'a jeté comme ça, à la fin du repas "Maman, tu savais qu'il y avait eu la guerre hier soir? Qu'il y a plein de gens qui sont morts? Je te jure, mes copains ils l'ont vu à la TV" (en Grande Section?!? J'ai raté un truc ou...?). En vrai, sous ses airs détachés, elle flippait grave la puce! Elle pensait que les méchants allaient venir la tuer dans son école, ou même à la maison, car ils avaient certainement le code de l'immeuble, comme ils avaient su rentrer dans les locaux du journal.

Et puis aujourd'hui, face à toute cette horreur, face à cet obscurantisme, à cette haine qui a grandi peu à peu dans la tête de ces monstres, face aussi au cri du cœur des presque 4 millions de Français qui défilaient dimanche, je m'interroge.

 Moi qui réfléchis aujourd'hui à mon avenir, je veux lutter contre la haine. Je veux aider les autres, quels qu'ils soient.  Je veux la liberté, pour mon pays, mais aussi au delà. Je veux être un exemple pour mes enfants. Je veux apporter un peu de soleil à ceux qui ne savent plus ce que c'est. Juste, tenter de contribuer à un monde meilleur.
Je ne sais pas encore comment, je ne sais pas encore quoi, mais il va falloir que je trouve :-)

Prof? Avocate? Journaliste engagée? Autre chose? 

D'après vous, quel est le meilleur chemin?