lundi 30 décembre 2013

Ces derniers jours d'octobre

...rien à signaler. Enfin si, plein de choses, de petites choses qui font le quotidien.

Petit Frere a attrapé l'épidémie de gastro de la crèche et nous a rendu son diner vendredi vers 21h30, puis 23h, puis minuit, puis 1h, pour finir avec SOS Medecins, à 3h30 du matin. Ben oui, il a beau etre le 2eme, je suis toujours inquiete en cas de vomissements répétés. Je ne suis pas spécialement hypocondriaque (quoique, maintenant que j'y pense...), mais ca vraiment, je n'aime pas.
Bref, c'était juste pour lancer les festivités de ces vacances de Toussaint (ou "d'Automne", pour le politiquement correct). Du coup, Grande Sœur, qui ne s'endort plus que quand je lui tiens la main, assise sur son lit, n'a pas voulu fermer l'oeil jusqu’à ce que j'ai fini de nettoyer les premiers dégâts du petit malade. Pourtant, n'entendant plus un son dans sa chambre, j'avais cru un instant au miracle... Mais, non, à 22h15, mademoiselle était tranquillement dans son lit, avec une pile de livres à ses pieds, entrain de "lire" un Pomme d'Api...Echec.

Le lendemain, la même Grande Soeur était invitée à l'anniversaire de sa meilleure copine de crèche, avec qui elle a gardé contact et qu'elle revoit très souvent, 2 ans après.


Dimanche matin

Parfois je me demande si on ne serait pas victime d'une malédiction, ou un truc du style... Toute la semaine on doit réveiller les titous en y mettant toute notre énergie et le WE, ils sont debout à 6h30. Et Petit Frère a eu la gentillesse de me rendre son dîner au réveil... Quel plaisir d'être recouverte de vomi un dimanche matin avant 7h après une nuit d'un peu moins de 5h (la 4ème de la semaine). Et après il me reste à apprendre la voile et je pourrai faire la Transat Jacques Vabre...

Sinon, il s'est passé des tas de trucs pendant tout ce temps: je change de job, je prends 1 mois de vacances, j'ai cousu un nouveau tapis (tout blanc. Parce que la vie sans challenge c'est moins marrant), posé des étagères, monté un grrraaaannnnd meuble range-chaussures, passé un long WE à Cannes avec passage à Marineland et chez les copains...Bref. Le vie de maman quoi... Promis, je détaille tout ça très vite!

dimanche 24 novembre 2013

Du progrès

Alors est-ce que c'est grâce à la pedopsy, à l'homéopathie, à ma mère ou à la Providence? Aucune idée, mais Grande Sœur s'endort enfin toute seule, sans maman pour lui tenir la main, assise au bord de son lit, pendant 30 min ou plus selon l'humeur du jour. Youpiiii! Bon Ok le tableau n'est pas tout rose et la miss se leve entre 3 et 12 fois avant de bien vouloir sombrer, mais elle retourne se coucher SEULE et ça c'est déjà pas mal! 
Ça a commencé à aller beaucoup mieux en vacances chez les grands parents. Faut dire que ma mère à moi n'est pas du genre à tenir la main ou autre. Visiblement les 3 premières nuit étaient un peu rock n' roll et puis ça s'est tassé. J'ai mis les choses au clair en rentrant à la maison: je ne resterai plus jamais le soir dans la chambre de choupette en attendant qu'elle trouve le sommeil même si je l'aime toujours aussi fort, etc. 

Et bien ça fonctionne depuis la fin des vacances de Toussaint, yes.

Après il fait surveiller... Genre hier soir à 21h45 elle était encore entrain de feuilleter un Pomme d'Api. Du coup aujourd'hui elle est fracassée et donc dur dur pour nous.

Mais quand même, ça fait du bien!

jeudi 3 octobre 2013

J'ai testé...le rdv chez le pédopsy!


Ça y est, le premier rendez-vous de Grande Sœur chez la pédopsychiatre, c'était hier...

Je m'en suis posé des questions avant le jour J. 
Ce que je voulais faire passer comme message, les points à ne surtout pas oublier d'aborder, etc. 
Et puis l’organisation du rendez-vous en lui même : Gentil Mari s'était débrouillé pour être là, Petit Frère allait passer exceptionnellement l'après-midi à la Super Crèche. 
Et enfin, le déroulement du rendez-vous : est-ce qu'on allait être tous ensemble, est-ce que je devais tout ce que j'avais sur le cœur, toute ma perception des choses devant ma grande fille, au risque de la blesser, de lui "coller un étiquette" comme disent les spécialistes?

A notre arrivée, personne pour nous ouvrir la porte du cabinet. Pourtant nous sommes à l'heure. Pile. 5 minutes puis 10, je commence à sentir la tension de Gentil Mari, qui re-sonne avec insistance, et l'énervement de ma poussinette qui se demande "Elle est ou la dame, maman?" "Pourquoi y a personne". La cage d'escalier est sombre, et le palier plutôt étroit.

Après un bon quart d'heure, on se dit qu'on va aller faire un tour et nous la croisons finalement dans le hall. Sans se présenter, elle s'excuse pour son retard. Ouf! Gros soulagement pour moi... Je ne vais pas avoir à gérer un échec retentissant.

Le cabinet est très agréable, lumineux. Il comprend de nombreux sièges, confortables. Une petite table d'enfant avec tout le nécessaire pour dessiner tend les bras à Grande Sœur, qui s'y précipite, en bonne accro aux arts plastiques. Juste à côté se dresse une grande bibliothèque pleine de jeux (puzzles, petit train, poupées de tissus, etc;)

Deux fauteuils d'une célèbre marque suédoise se font face. Le docteur en prend un, et je prends l'autre, Gentil Mari ayant opté pour une grande banquette sur le côté.

Bien sûr la conversation tourne d'abord autour des raisons de notre consultation, etc. Grande Sœur fait mine de dessiner assidument, mais prend régulièrement la parole pour préciser certaines choses, donner son ressenti, etc.

Au fil de l'entretien, elle se rapproche du centre de la pièce et vient jouer à nos pieds avec les différents jeux à sa disposition. 

La pédopsychiatre écoute beaucoup, prend des notes, pose quelques questions, ouvre parfois de grands yeux aux réponses qu'elle reçoit (un allaitement de 2 ans et demi, un Petit Frère de 18 mois qui dort encore avec nous) ou devant les dessins très élaborés de Grande Sœur.

Gentil Mari s'exprime peu, très peu. Elle lui donne quelques fois la parole avec insistance. Inversement, je parle beaucoup, une idée en emmenant une autre. Les choses se bousculent dans ma tête. Je ne veux passer à côté de rien. Rien oublier qui pourrait être l'élément clé. Elle me pose aussi beaucoup de questions sur moi, finalement et un peu sur notre couple. Elle s'étonne du calme de Grande Sœur et nous demande si elle joue souvent seule et calmement comme elle le fait depuis le début de la séance.

Après plus d'1h30 d'échanges, je lui demande son sentiment. Elle parle de précocité, notamment du langage, et d'une grande maturité intellectuelle, souligne une hypersensibilité et une difficulté à exprimer ses sentiments liées sans doute à cette précocité, pointe un contraste important entre sa volonté d'avancer vite et sa difficulté de se séparer de nous, de moi. Enfin, elle suggère que Grande Sœur est prête à partager ses peurs, ses angoisses car elle est très détendue et s'exprime assez volontiers. Elle nous propose un rendez-vous individuel avec elle dans 15 jours, ce que Grande Sœur accepte volontiers. Bien.

Globalement, j'ai trouvé l'échange intéressant, j'étais aussi étonnée par le calme de ma petite 100 000 Volts et son implication à peine voilée. 

Seul bémol, le retour de Gentil Mari. Dans la voiture, je lui demande "Alors? C'était bien non? Tu en as pensé quoi?" "Ben , rien.Je n'en pense rien , ni en bien  ni en mal. Je n'ai rien appris. Et puis en vrai c'est pas pour la puce que tu consultes, mais pur toi, non?" " Ben, euh, non, pourquoi?" "Ça se voit direct, et elle aussi elle l'a vu direct, la pedopsy" - Euh - OK - Bon. Moi je n'avais pas vu ça comme ça. Pour moi, j'ai juste évoqué des sujets qui pouvaient faire avancer la réflexion et donner des éléments pour expliquer le comportement de Grande Sœur, aussi bien face au sommeil, qu'en général. Mais OK.

Et puis dans la voiture, je demande à Pitchounette ce qu'elle en a pensé. Elle me dit que c'était bien. Puis je lui demande si ça lui a fait du bien tout ce que j'ai raconté à la dame. Et là, elle me dit que non, que tout lui a fait mal! Et moi, là, je manque de me mettre à pleurer... Après tout c'était ma plus grande crainte par rapport à tout ça... Et du coup, j'ai peur d'avoir dévoilé trop choses devant elle. Je ne sais pas. Le reste de la journée et la soirée, elle a demandé encore plus de câlins et de bisous que d'habitude, et s'est montré très affectueuse. La nuit s'est bien passée. 

A suivre...




lundi 30 septembre 2013

Le mariage gay expliqué aux enfants

 Mariage homosexuel



Eh oui, ce week-end, nous étions invités à notre premier mariage homosexuel! Il s'agissait de deux personnes qui me sont très chères, dont l'une de ma famille et qui forment un couple depuis bientôt 30 ans, alors forcément, je n'allais pas rater ça!

Le truc, c'est que Grande Sœur, toujours 4,5 ans, est très branchée mariage, princesse et prince charmant, etc. Cet été, c'était le mariage de sa marraine, et elle ne cessait de baver d'émerveillement devant la robe blanche, la coiffure, le maquillage, les bijoux, etc. de la mariée. Vous me voyez venir... Là, forcément, il y allait y avoir un couac. Sur qu'aucun des mariés n'allait porter de robe blanche. Alors jeudi soir (j'ai un peu attendu la dernière minute pour qu'elle ne gamberge pas trop), je me suis collée à l'explication de texte.

Je lui ai donc expliqué que nous étions invités à un mariage, mais que cette fois, ce serait pour célébrer l'union de deux messieurs. Regard inquisiteur, genre "tu es sure de ce tu dis maman??" Et l'air soupçonneux "pourquoi ils ne se marient pas avec une fille?". "Ma chérie, parce qu'ils sont amoureux, alors ils ont le droit de se marier aussi."
-"Mais ils vont faire des bébés? 
-"Non, ma puce. Il faut un homme et une femme pour faire des enfants"
-"Ah. Et pourquoi ils se marient alors?"
-"Parce qu'ils s'aiment et qu'ils veulent le faire savoir".
-"Moi je veux pas y aller s'il n'y a pas de mariée fille!"
- Mouais. "Mais tu vas voir, ce sera un chouette mariage. Et ce n'est pas très habituel deux hommes qui se marient."

OK, la pilule est passée sans trop de mal. Le lendemain soir, Grande Sœur rentre de l'école et me dit "Tu sais, je me suis disputée avec mes copines aujourd'hui". (genre, ça n'arrive pas 10 fois par jour...). "Ah. Qu'est ce qu'il s'est passé?" "Ben, elles disaient que c'était possible que deux monsieurs se marient!" Aïe. 
Bon, pour en rajouter une couche, notre puce est scolarisée dans l'enseignement privé catholique (surtout pour le confort des heures de péri-scolaire, mais ce n'est pas le cas de tous les enfants de l'établissement, qui avait appelé à manifester contre le mariage gay). Forcément, j'aurai du m'en douter. Ma grande fille est (très très très) bavarde et n'allait pas passer un tel évènement sous silence.

Au final, le mariage était très chouette, et les enfants se sont bien amusés (et nous aussi).

Et puis dimanche, Grande Sœur, passionnée de dessin, me tend sa dernière œuvre. "Tiens maman, il est pour toi". "Merci ma chérie, c'est chouette, c'est une famille? (il y a 2 grands personnages et 2 petits, qui se tiennent tous la main)". "Non, c'est deux filles qui se tiennent la main, mais elles vont pas se marier, hein." "Tu veux dire qu'elles sont amies, c'est ça? Tu sais on se marie quand on est amoureux, pas parce qu'on est ami. Ce n'est pas la même chose, l'amitié et l'amour". "Oui, mais deux filles, elles peuvent être amoureuses aussi?"

Bref, il y a encore un peu de boulot. 
J'aimerai bien trouver un bon petit livre pour son age qui explique tout ça un peu plus clairement que moi. Des idées? Et surtout, je ne veux pas ajouter à sa confusion devant cette situation... Pas facile d'expliquer le mariage homo aux enfants... Vous avez essayé??

 

vendredi 20 septembre 2013

Let's (not) dance!


    
 credit : http://fr32c.free.fr/Am/index.php?post/2007/10/31/259-oui-mais-non

Ahhhhh, la rentrée! Il est donc temps de penser aux activités de Pitchounette, pour occuper ses mercredi et ouvrir ses perspectives(et faire gagner au moins une heure de tranquillité à son petit frère ) , tout ça...

Une chose est sure, le choix n'était pas cornélien! Depuis 2 ans, Bichette veut faire de la danse! Elle me l'a dit, répété, chanté sur tous les tons. Elle était restée bouche bée devant le cours de sa grande cousine de 7 ans et demi qu'elle avait accompagné à Pâques, me faisant jurer que ce serait pour cette année.

J'ai donc, en mère appliquée, entrepris une recherche  des cours de danse ouverts aux enfants de 4 ans pas trop loin de la maison. Et j'ai appelé, inscrit la puce pour un cours d'essai le mercredi suivant. Trop contente elle était ma Pitchounette quand je lui ai annoncé ça! On a même regardé une vidéo de cours d'éveil à la danse sur YouTube, etc. Au top de l'enthousiasme, chargée à bloc!

Le jour J, je réveille Petit Frère de sa sieste pour que nous ne soyons pas en retard, on expédie le goûter des deux lapins, un check du plan sur iMaps et Go! On file sous un ciel menaçant au pas de course pour 15 mn de marche jusqu'au studio. Un crochet par le bureau d'inscription où je précise que je reviendrai l'inscrire après le cours d'essai et zou, direction le vestiaire (bondé!). Pitchounette se change comme une grande, Elles ne sont que deux puces à ne pas avoir déjà la panoplie du petit rat de l'Opéra (mais comment elles ont fait, toutes? C'est leur premier cours, ever!) et nous voila devant la porte de la salle, avec Petit Frère qui tente toutes ses meilleures ruses pour se jeter du haut de l'escalier et Pitchounette qui ouvre des yeux grands comme des soucoupes.

La porte s'ouvre, les grandes du cours d'avant sortent, et les minipuces envahissent la salle dans une nuée blanche, sans même se retourner. Comble du truc, Pitchounette retrouve sa copine on/off de l'école, trop contente de la voir ici! Et contre toute attente, tout bascule à ce moment là! Pas moyen de lui faire franchir le seuil de la salle, elle me tire en arrière, résiste... J'essaye de la raisonner, lui explique que le cours va commencer, que sa copine l'attend, que ca va etre chouette, que je l'attends derriere la porte. Mais non. Elle veut que je vienne aussi ou elle ne rentrera pas. Seulement, c'est juste pas possible. L'autre puce sans tutu est sur le même mode. Et sa mère galère comme moi, Petit Frere tumultueux vissé à la hanche, pareil et Grande Soeur au fond du gouffre, bloquée. 

Pas très cool non plus, au bout de 2 minutes, la prof arrive et leur balance " Bon, vous venez maintenant ou je ferme la porte". J'explique à Pichounette que si elle n'y va pas, on rentre à la maison. Ben en fait ouais, c'est juste ce qu'elle veut, et file seule au fond du vestiaire remettre ses bottes et sa veste?!!? Moi, j'hallucine. Elle n'a pas fait de scandale, rien. Juste refusé d'entrer, déterminée, ferme.

Forcément, je suis passablement énervée, pour plein de raisons:
- les parents qui se moquent autour de nous (si, si, j'hallucine), genre "regarde la grande là qui veut pas y aller, pfff.... "
- d'avoir tout organisé, planifié, géré, speedé, tout ça pour rien
- de déception pour ma puce qui avait vraiment l'air d'avoir envie pourtant
- de déception pour moi aussi, peut-être?
- d'étonnement de la voir une fois de plus si différente des 20 autres gamines qui sont rentrées sans broncher
- de frustration pour tout ça...

Et on repart pour la maison sous une pluie battante cette fois, qui n'arrange rien à mon humeur!! Je marche à 100 à l'heure pour me calmer et puce courre à côté de moi sans broncher, la tête basse. Elle me fait de la peine, ma petite puce, mais je suis encore trop sous le coup de la colère pour lui parler de ce qui s'est passé.

En arrivant à la maison, je l'entend pleurnicher dans la salle de bains. 

Alors je vais la voir, et je la prend dans mes bras. Et je lui dit que c'est pas grave tout ça, que si elle ne veut pas aller à la danse, tant pis. Je lui explique pourquoi je me suis mise en colère, pourquoi j'en ai même versé quelques larmes. On se serre fort dans les bras. Et c'est juste à ce moment là que je me sens juste, à ma place de maman. Bien plus qu'en organisant toute cette histoire pour lui faire plaisir. Et dans cette étreinte, alors que je sèche ses larmes et que je l'assure de tout mon amour en respirant l'odeur de ses jolis cheveux, que je me dis que j'y arriverai peut-être, à la rendre heureuse, ma Pitchounette, et que l'amour est le meilleur outil pour y arriver.

Et puis la semaine prochaine, on essaye le Taekwondo!!! Si, si! Promis, je vous raconterai!


jeudi 12 septembre 2013

Perdue dans un labyrinthe...


Me revoilà plongée dans les affres du labyrinthe de la parentalité... Ou du gouffre, je ne sais pas très bien. 

Petit Frère commence à mieux dormir après une dizaine de jours catastrophiques (14 réveils par nuit, quand même!). Bon, j'ai mis ça sur le compte du changement de crèche , et à juste titre a priori puisqu'il ne s'est réveillé que 2 ou 3 fois ces deux dernières nuits. Ouf!

Mais comme ce serait trop facile comme ça, c'est Mademoiselle Grande Sœur qui s'y met, à m'en rendre chèvre! Tous les soir, c'est le guerre ouverte.
 Elle commence à courir dans tous les sens dès le dîner terminé, fait une pause le temps du quart d'heure d'histoire? puis c'est parti pour le train de la folie jusqu'à 21h45 ou pire.

 Et vas y qu'elle pleure (ou plutôt hurle, crie, gémit...), raconte (éructe) des choses incohérentes, sans queue ni tête, s'agite, se lève, saute sur son lit en hurlant, se met à courir dans la chambre, genre possédée. Certes, le mot est fort, et je suis plutôt cartésienne de nature, mais là vraiment je me pose parfois des questions...

C'est un enfer pour nous, car ce cirque nous pourrit les soirées et nous sommes épuisés nerveusement ce qui fait qu'on finit par se hurler dessus, Gentil Mari et moi, désemparés.

 Et quoi qu'il arrive elle ne s'endort JAMAIS seule. Il faut que je reste assise au pied de son lit pour que Mademoiselle s'endorme. Que je supporte. Que j'endure le tout. Même si cela prend des heures, parce que si je franchis le seuil de sa chambre, les hurlements redoublent, elle débarque en courant dans le salon et réveille son frère qui dort dans la chambre à côté et que je mets ensuite un gros quart d'heure à rendormir au sein. 

Je suis à bout de nerfs. Je lui dit des choses que je ne pense pas, parfois je hurle, je craque même, je lui donne une tape, après une heure d'impolitesses et d'injures qu'elle dirige contre moi. Et pourtant. Je suis tellement contre ces gestes de violence. Je me déteste après ça. Tellement fort. Ma petite puce à moi. Mon bébé. 

Certes c'est le début de l'année et sa maîtresse n'a pas l'air commode. 
Elle ne tient pas compte de nos demandes de ne pas faire faire la sieste à Grande Sœur et la punit parce qu'elle ne dort pas et fait du bruit. Ben oui mais ça fait plus de 2 ans qu'elle ne fait plus la sieste la miss, alors bon... que faire?

 Moi ça me ronge de la voir foutre sa vie en l'air comme ça. Je ne peux pas la laisser faire. Le lendemain elle est ingérable car trop fatiguée, et du coup, elle agace tout le monde : sa maitresse qui la punit, ses copains qui ensuite ne sont pas sympa avec elle et nous le soir, qu'elle pousse à bout.  C'est un cercle vicieux. En même temps je les comprends. Même moi, sa maman, je craque. Alors que je sais combien elle peut être adorable, dans son état normal.

Elle nous raconte qu'elle a peur, mais elle ne sait pas dire de quoi. Elle me dit qu'elle ne sait pas rester calme même si elle en a envie. Je vois bien qu'elle souffre aussi. Et moi je l'aime tellement fort, tellement avec mes tripes. Je veux tellement la voir heureuse. Être la pour elle, qu'elle le voit, le sente.

Je suis perdue, complètement noyée, je pleure tous les soirs, je suis au fond du gouffre, grave. Est ce qu'il y a une part de comédie (Elle ne fait pas ça avec mes parents)? Est ce qu'il y a un problème plus grave derrière son comportement? Est ce que c'est ma faute? Qu'est ce que j'ai raté?

En désespoir de cause, j'ai pris rendez-vous avec un pedopsy pour début octobre. Il faut que ça s'arrange. Je ne comprends pas. Ça m'angoisse affreusement et je me sens mal, vraiment mal devant mon impuissance. Et puis je l'aime tellement ma grande puce, je suis si fière d'elle!!